"Je n'arrive pas à lâcher prise", "J'aimerais pouvoir lâcher prise", "Je ne lâche pas prise facilement", "Est-ce vraiment possible ?" Dans mes accompagnements en groupe comme en individuel, la question du lâcher-prise est souvent abordée comme une difficulté. Associée à un besoin de contrôle, l'incapacité à lâcher prise est évoquée comme un frein dans la gestion du stress ou dans le développement personnel. Alors, si c'est un problème pour aller vers un mieux-être, pourquoi est-ce si difficile ? Et comment dépasser ces blocages ?
A l'approche de l'été, je vous partage une autre compréhension du lâcher prise.
Prendre conscience de notre besoin de garder le contrôle
Garder le contrôle, dans certaines situations c'est vital. L'image de cet article en témoigne : on comprendra aisément que sur sa montagne, en pleine ascension, notre alpiniste ne sera pas dans une recherche de lâcher-prise. Cette image est parlante, mais il existe beaucoup de situations où nous avons besoin de garder le contrôle, que ce soit dans nos activités (sport, conduite, travail...) ou dans nos relations (professionnelles, sociales ou familiales). Pour autant, on peut constater que nous ne sommes pas tous égaux dans notre capacité à lâcher prise. Lorsque cette difficulté à lâcher prise est un frein à la gestion du stress, à la réalisation d'une activité ou au développement de la personne, comment agir ? Conscientiser les éléments sur lesquels nous avons besoin de garder le contrôle est un premier axe, qui pourra servir de base de travail lors d'un accompagnement thérapeutique. Et parmi ces éléments, on peut réaliser que si sur certains nous avons un contrôle réel, sur d'autres nous n'avons aucune capacité d'action.
"La mort est ce merveilleux instant où le lacher-prise devient spontané." Michel Random
Trier les éléments sur lesquels on peut agir et les autres
Le deuxième axe de travail consiste à séparer les éléments sur lesquels on peut agir de ceux sur lesquels nous n'avons aucune action possible. Le schéma ci-dessous vous en propose quelques exemples. Vous pouvez le compléter en y classant les éléments que vous avez identifiés dans votre besoin de contrôle.
Accueillir sa réalité objective avec bienveillance
Identifier les éléments sur lesquels je peux agir, c'est bien beau, mais ce n'est pas facile pour autant. Comment contrôler ma patience, ce que je dis ou ce que je fais quand je suis fatiguée ou stressée ? Tout ce qu'on lit dans les manuels de développement personnel n'est pas à prendre pour argent comptant au risque de se mettre en échec. Des pratiques psychocorporelles telles que la sophrologie ou la méditation de pleine conscience sont des outils qui permettent d'apprendre à se connaître et à se respecter.
Et quand les blocages sont ancrés ?
Il arrive que certains blocages aient été ancrés malencontreusement, entrainant des comportements gênants, des pensées automatiques ou croyances limitantes, ou encore des émotions inappropriées. C'est ce qu'on retrouve dans les TOC, les phobies, ou les syndromes de stress post-traumatique par exemple. Un accompagnement utilisant des pratiques psychocorporelles telles que l'hypnose ou l'EFT (Emotional Freedom Technique) peut alors s'avérer utile.
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